En
5 heures de route dans la journée, nous quittons la côte, remontons
de près de 3 000 m d'altitude pour arriver sur l'«altiplano »
équatorien dans une « magnifique » station-service
entre Quito et le pied du volcan Cotopaxi. Le changement est brutal,
avec la pluie, le brouillard et le froid...
Après
une nuit à la fraîche, nous nous réveillons tôt en espérant que
le temps soit un peu dégagé pour espérer voir le volcan Cotopaxi.
Quasi tous les voyageurs avec qui nous en avons discuté ne l'ont pas
vu !
Nous
prenons l'option de rentrer dans le Parc national du même nom par
l'entrée nord alors que l'entrée principale est celle du sud :
1 heure après nous avons fait 15 km !!! et pris près de 800 m
d'altitude sur une route (ou plutôt) une piste de gros cailloux,
presque des galets, parfois disjoints, avec de gros trous.
Nous
hésitons à faire demi-tour quand soudain, « Il »
apparaît au détour d'un virage. Nous voyons le volcan Cotopaxi, et
ses 5 800 m, complètement dégagé, avec son panache de fumée au
sommet signifiant son activité.
On
mitraille quelque peu...
Quelques
kilomètres plus loin, nous entrons dans le parc national sur un
grand plateau à 3 800 m d'altitude avec le Cotopaxi totalement
dégagé en face de nous. Le spectacle est époustouflant. Il n'y a
personne et un vrai sentiment d'immensité et de sauvage à l'état
pur.
Nous
allons nous poser au bord d'un petit lac (laguna Limpiopungo) et y
prenons notre petit-déjeuner avec une vue imprenable.
Nous
y voyons arriver un bus scolaire accompagné d'un 4x4 transportant
quelques parents accompagnateurs. En bonne institutrice, Aurore
compte le nombre d'enfants présents dans ce bus de 38 places... Il
en sortira finalement … 82 enfants !!! auxquels il faut
ajouter une vingtaine d'adultes !!! Les consignes de sécurité
ne sont pas les mêmes que chez nous.
Nous
partons en randonnée et faisons le tour du lac. La balade est
superbe à près de 4 000 m d'altitude mais hélas le temps se gâte.
Le Cotopaxi se cache petit à petit. Pendant ce temps, de nombreux
véhicules sont arrivés et notre sentiment de solitude a disparu.
Nous
restons un moment sur le parking en espérant revoir le Cotopaxi mais
nada... Nous faisons quelques kilomètres supplémentaires et allons
nous garer dans un petit bivouac aménagé sous quelques pins, avec
vue (potentielle!) sur le volcan.
Les
enfants construisent une cabane et les parents discutent avec 3
randonneurs rencontrés sur place : des français, dont 2
originaires de l'Hérault.
On
s'endort le soir en espérant nous réveiller avec le Cotopaxi dégagé
en face de nous.
Au
matin, cruelle déception, nous sommes dans un brouillard à couper
au couteau. Mais j'ai la surprise de découvrir, en sortant du
camping-car, un cerf qui était tranquillement en train de pâturer.
Nous sommes nez à nez et aussi surpris l'un que l'autre et il
disparaît en courant... 2 biches viennent également se nourrir à
proximité de notre camping-car.
Nullement
découragés, nous remontons de quelques kilomètres et le Cotopaxi
émerge finalement des nuages. Le spectacle est tout aussi beau que
la veille même si le ciel est plus voilé...
Satisfaits
du spectacle, mais pris par le temps, nous reprenons ensuite la route
en direction du Sud. Après une journée de route, parfois difficile,
nous allons passer la nuit à Cuenca où nous avons prévu de
rencontrer le lendemain Rodrigo et Gabriella (la « fille
adoptive » de Marie-Pierre er Lucien, des amis d'Anilhac en
Lozère).
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