Nous
quittons Sicuani lundi en milieu de matinée dans le 4x4 de Jean et
Silvia, à 5, car nous embarquons Aurélie qui retourne elle aussi au
foyer de Coaza.
Les
2 premières heures nous font emprunter une partie de l'Altiplano en
direction de la cordillère orientale. Nous traversons des paysages
magnifiques de cultures, de lacs, …
Puis
à la sortie d'Ajoyani, nous attaquons la piste à proprement parler
qui nous amène en direction de Coaza. Nous sommes contents de ne pas
être en camping-car !
Nous
voyons de nombreuses personnes dans les champs en train de s'occuper
des « chunos » : des patates qu'il faut laisser
geler la nuit, puis écraser le jour pour expulser l'eau qui est à
l'intérieur, et recommencer... Ainsi les patates pourront se
conserver beaucoup plus longtemps. Les personnes montent des petits
abris pour surveiller leurs « chunos » la nuit et le jour
à plus de 4 000 m d'altitude.
Puis
nous continuons à monter, et atteignons plus de 4 900 m d'altitude
au col d'Achasiri. Le vent est frisquet !
Et
nous poursuivons dans des paysages somptueux de rocailles, de lacs et
d'alpagas/lamas. On se sent vraiment petit dans cet environnement et
on a l'impression de bout du monde.
Puis
apparaissent quelques maisons, des petits villages, des murs de
pierres, et des terrasses qui partout sculptent les montagnes.
un panneau inédit pour nous ! |
Enfin,
nous atteignons Coaza sous les exclamations d'Aurore qui est
estomaquée par les changements : routes cimentées, immeubles
de plusieurs étages, hôtels,...
Nous
allons directement au foyer Allin Kawsay dans lequel elle a été
bénévole pendant 2 ans entre 1999 et 2001. Les retrouvailles avec
Pedro et Vicentina qui s'occupent du foyer sont émouvantes.
Ils
nous installent dans un petit appartement qu'Aurore avait utilisé
sur la fin quand elle était au foyer (le bâtiment n'a été
construit qu'en 2001). C'est agréable, mais il y fait froid !!!
Le
lendemain, nous partons faire le tour de Coaza et cela continue :
tout a changé et Aurore a beaucoup de mal à s'en remettre... On
passe ainsi près d'un « corcovado » qui n'existait pas.
Mais on continue à croiser des lamas et alpagas en plein cœur du
village.
Nous
rencontrons plusieurs personnes qu'Aurore connaissait d'il y a plus
de 16 ans et c'est chaque fois la même émotion et les souvenirs qui
remontent à la surface. Elle nous emmène à la paroisse où elle
nous fait voir la chambre dans laquelle elle a vécu près de 2 ans,
et avec les enfants, nous nous rendons compte un peu plus de ces
conditions de vie rudes dans lesquelles elle a vécu (et encore,
c'est désormais plus « vivable » avec de l'électricité,
alors qu'il n'y en avait que quelques heures par jour à l'époque).
L'après-midi,
nous faisons un nouveau tour en direction du torril qui surplombe le
village. En chemin, nous discutons avec un artisan qui confectionne
des adobes qui servent à la construction traditionnelle locale ;
10 kg par adobe et une semaine pour que cela sèche.
En
fin d'après-midi, Aubin fait un foot avec les garçons du foyer. Je
le rejoins mais ne tiens pas longtemps à cette altitude ! Puis,
nous donnons un coup de main et animons la soirée en salle des 16
pensionnaires, à l'aide du « Uno » et du « Jungle
speed ».
Et
à 18h30, c'est l'heure des devoirs pour tout le monde : Blanche
est l'objet de toutes les attentions (d'ailleurs, cela n'arrête pas,
ses yeux bleus sont l'objet de tous les regards).
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