vendredi 30 décembre 2016

30 décembre 2016 – Le Nord de la Carretera australe et le volcan Chaïten

Nous continuons la route en direction du Nord, toujours au milieu des forêts, des cours d'eau, des cascades et des glaciers qui nous surplombent, traversant des villages qui fêtent Noël, zigzagant au milieu des travaux d'amélioration de la route (nous avons déjà la chance de passer lors des fêtes entre Noël et le Jour de l'An : pas de travaux et surtout pas de camions dans tous les sens, ni de coupures de la piste sur de longues heures), quand soudain une apparition. Oui, c'est bien le soleil qui vient faire un tour dans ces contrées humides.







Nous arrivons à Chaïten, réservons de nouveaux billets pour cette fois-ci prendre les ferrys qui permettent d'achever la Carretera australe par le Nord.
Nous sommes surpris de voir, au-dessus de la ville, fumer le volcan du même nom. Celui-ci a explosé en 2008 et est depuis très surveillé.



Puis nous allons bivouaquer au bord d'une plage (Playa Santa Barbara), avec un petit air de tropique avant l'heure. Les enfants jouent de longues heures sur la plage, la maman fait de la lessive à l'ancienne dans la rivière adjacente, et nous buvons tous ensemble l'apéro le soir, sous le regard de quelques lions de mer (les tropiques mais pas trop!). Nous calons notre future randonnée du lendemain, direction le volcan Chaïten.





Le lendemain matin, mauvaise surprise au niveau météo : on n'y voit pas grand chose. Nous retardons notre ballade mais y allons quand même plein d'entrain. Le temps se lève petit-à-petit. La ballade est somptueuse mais difficile, voire très raide (600 m de dénivelé en 2 km), dans un paysage composé d'arbres morts suite à l'éruption de 2008 (morts à cause de la chaleur dégagée par le volcan). Et il fait chaud, très chaud, avec peu d'air.





Le sommet est encore plus costaud, mais le résultat à l'arrivée est à la hauteur de l'effort. Nous sommes très fiers des enfants qui sont montés, eux, sans trop de soucis. Nous découvrons la caldeira du volcan, le cône de 200 m qui s'est constitué en mai 2008, les lacs aux couleurs pas trop tentantes, les fumerolles qui se dégagent de là, avec en arrière-plan un glacier qui surplombe.





Avec un peu de retard, tout le restant de l'équipe arrive au sommet (chapeau à Denis qui a réussi à monter malgré une épaule coincée, conséquence d'une descente un peu trop brutale du camping-car de Guy et Malou).






Puis nous attaquons la descente, un peu vertigineuse, et très dure pour les genoux.



Nous sommes épuisés quand nous arrivons au parking, aménagé avec beaucoup de goût. Le sommet est entre les 2 arbres que l'on voit au sommet de la montagne.


Nous retournons au même bivouac que la veille. Et chacun reprend les mêmes activités que la veille, juste avec les jambes un peu plus lourdes et quelques coups de soleil. Soudain un bateau arrive et vient se glisser dans la petite rivière. Nous espérons acheter du poisson à un pêcheur, manque de chance, le bateau apporte… des moutons... Regardez le nom du bateau !






29 décembre 2016 – Bilan du 2ème mois

Les +
- la randonnée du Bosque encantado au-dessus de Puerto Cisnes qui nous a fait traverser une forêt digne de la Belle au Bois Dormant avant d'arriver au bord d'un lac vert dans lequel se déversaient des cascades et des glaciers
- le caractère grandiose du Glacier Perito Moreno, le craquement de la glace...
- la beauté sauvage de la vallée du Chacabuco
- la Carretera australe, finalement pas aussi difficile qu'annoncée, avec ses lupins en fleurs, ses quantités de lacs et de rivières aux couleurs variées, des forêts humides, ses cascades et ses glaciers qui la surplombent
- les solutions trouvées en Argentine et au Chili pour créer de l'emploi (1 personne par poste essence dans chaque station-service, 1 employé par rue qui remplace les horodateurs, 1 personne après les caisses des supermarchés qui met les courses dans des cartons...)
- les yeux des enfants au matin du 25 décembre quand ils ont vu que le Père Noël était passé... et leurs « que c'est beau » quand ils s'émerveillent de tel ou tel paysage

Les -
- le vent, toujours le vent
- l'administration du Parc de Torres del Paine pour laquelle le camping-cariste est juste là pour payer sans rien offrir en face, hormis bien évidemment la beauté de ses paysages... mais un peu de considération, d'aménagement de quelques coins ne pourrait pas faire de mal...
- les « abrutis » rencontrés (ceux qui ont tapé sur le camping-car au milieu de la nuit à El Calafate, le garde-parc d'El Chalten qui obligeait les campings-cars à se garer perpendiculairement au vent parce que « c'était le règlement »,...)


mercredi 28 décembre 2016

27 décembre – La Carretera australe, le pays de l'eau

Alors que nous nous apprêtons à partir après une dernière nuit dans le camping à Coyhaique, Denis et Guy nous appellent depuis Puerto Chacabuco pour nous dire qu'ils venaient d'apprendre que des ponts avaient souffert du séisme sur l'Ile de Chiloé et que la route que nous comptions emprunter était désormais coupée. Nous devons donc changer nos plans. On tente donc la remontée en entier de la Carretera australe et nous nous donnons rendez-vous un petit peu plus haut pour faire la route ensemble, avec nos 3 campings-cars.

La première partie de la route est bonne, alternant goudrons, plaques de béton (paviamento) et pavés autobloquants !!
Le temps est humide et le plafond de nuages est bas. La route serpente au milieu des montagnes, des rivières et des lacs. Parfois nous traversons quelques jolis villages.





Nous nous arrêtons à une première cascade, la cascade de la Vierge.



Ce n'est que la première d'une longue série car quand on regarde plus attentivement on voit des cascades plus ou moins importantes partout dans les montagnes.

Quelques kilomètres avant Puerto Cisnes, nous bifurquons vers le Nord. Et cette fois-ci, retour à la piste... Les travaux sont en cours pour améliorer la Carretera australe, mais ce n'est pas encore fini... Et pour améliorer le tout, il pleut de nouveau.


Nous nous arrêtons peu après, au bord d'une cascade (Salto del Condor), pour passer la nuit dans le grondement permanent de l'eau.


Après une nuit sous la pluie, nous nous rendons tous les 8 faire une randonnée, Bosque encantado, la forêt enchantée. Effectivement c'est superbe, pour nous la plus belle ballade du voyage pour l'instant, d'abord dans une forêt humide digne de la Belle au Bois dormant, remplie de fougères et de lichens, alternant petits ponts de bois, et avancées sur des rondins de bois, dans un méli-mélo de cours d'eau, puis à travers des torrents tumultueux, avant d'arriver à un petit lac d'altitude aux eaux très vertes dans lequel se déversent de nombreuses cascades provenant directement des glaciers que l'on aperçoit au-dessus. Avec un soupçon de soleil en plus, cela aurait été parfait.














Puis nous reprenons la route, toujours humide et qui serpente au milieu de la forêt, des cascades et bientôt le long d'un fjord. Nous sommes en effet au contact du Pacifique. Et soudain, Aubin aperçoit des dauphins et des lions de mer...



Après encore un peu de route nous atteignons le joli petit village de Puyuhuapi où nous passons la nuit avec vue sur le fjord et en dégustant des framboises ramassées par Aurore.