mardi 31 janvier 2017

30 janvier 2017 – Nord-Ouest argentin : quebradas et bodegas (2/2)

Dimanche matin, nous allons profiter d'une des richesses de Cafayate et allons visiter une bodega, la bodega Finca Quara.
Il s'agit d'un « petit » domaine de 340 ha, avec son joli porche d'entrée avec ses pieds de lavande et ses cactus, son allée d'oliviers et son jardin arboré.
La visite nous est faite par une française en stage ici, dans un espagnol parfait (on apprendra que sa mère est argentine).
Nous commençons par les vignes avec une attention toute particulière sur les pieds de « torrentes ». Ce cépage se laisse pousser haut pour 2 raisons : facilité évidente de récolte (qui se fait à la main, l'argentin a le dos fragile), feuillage qui se développe sur le-dessus créant une ombre nécessaire pour ce cépage qui craint le soleil. Ce cépage est arrosé au goutte-à-goutte.
Puis nous enchaînons par la visite classique de tout le domaine pour finir dans les caves par une dégustation de torrentes et de malbec. Nous en repartons avec quelques bouteilles.





Nous repassons au village faire quelques achats au marché artisanal puis prenons 1 des 2 magnifiques routes qui vont de Cafayate à Salta. Nous préférons celle en asphalte (par rapport au ripio, on se demande pourquoi?). Nous passons donc par la Quebrada de Cafayate et pendant 35 km traversons des paysages de montagnes somptueux, avec des formes créées par le vent et l'eau de toute beauté, avec parfois, perdus au milieu de rien, des stands qui vendent de tout.










Nous nous arrêtons plus longuement au niveau de 2 failles créées dans les montagnes : l'amphithéâtre et les gorges du diable.






Nous reprenons notre route vers Salta, passant de nombreux villages désormais, car le paysage a changé du tout au tout : d'un paysage minéral austère et sec, nous sommes désormais sur un territoire vert, très végétal et habité, où l'eau est bien présente. Des palmiers surgissent ça et là, le style des maisons change : on sent qu'on se rapproche des tropiques (qui sont encore loin...).




Nous arrivons alors à Salta, grande ville du Nord-Ouest argentin et allons au camping municipal. Quand nous y arrivons (dimanche soir 17h),celui-ci est bondé (et le mot est faible), car en plus de faire camping, celui-ci accueille une gigantesque piscine (plus de 300 m de long, 17 maîtres-nageurs, Aubin et Blanche foncent dedans), et la moitié de Salta (avoir fréquenté des marseillais me fait parfois légèrement exagéré) vient se rafraîchir, écouter de la musique à fond et faire des parilladas (barbecues). La première impression n'est pas fabuleuse, mais à 19h, la piscine ferme et la police demande fermement à tous ceux qui ne dorment pas ici d'évacuer les lieux qui deviennent tout d'un coup beaucoup plus calme.
Nous buvons un coup le soir avec un français installé à Salta qui vend des gaufres dans le camping.



Bilan de la semaine pour les enfants

Aubin

Les +
- Quand on a joué avec un grand garçon au camping à Cafayate. On a joué au foot, on est allé à la piscine et on s'est lancé le ballon dans l'eau, on a joué aux playmobils.
- Quand on s'est baigné dans une piscine chaude, on y est resté longtemps. C'était à Salta. La piscine était immense.

Le -
- Quand on devait aller voir une cascade où on pouvait se baigner au PN Leoncito, mais elle était toute petite et marron.

Blanche

Les +
- J'ai bien aimé quand nous avons fait une soirée astronomie. Nous avons regardé au télescope Mars et Venus.
- Quand nous sommes arrivés à Salta et que nous avons trouvé un camping avec une grande piscine de la taille d'un lac ;

Le -
- Depuis quelques jours, il fait très chaud et dans le camping-car aussi. La nuit, on transpire !


29 janvier 2017 – Nord-Ouest argentin : quebradas et bodegas (1/2)

Nous repartons de bonne heure du PN Leoncito, ce qui nous permet d'avoir une jolie lumière sur les Andes en face de nous.




Nous reprenons la route en direction de Barreal, puis plus au nord. D'abord très bonne et très belle, elle devient rapidement plus étroite, puis du ripio très sec avec des travaux (des camions l'arrosent régulièrement pour limiter la poussière). Les récentes pluies ont fait des dégâts et de nombreux morceaux de route ont été emportés ou recouverts de terre et de boue, à chaque talweg un peu prononcé.







Puis nous rattrapons la RN 40 et nous arrivons en début d'après-midi à San José de Jachal où nous trouvons de l'essence et du wifi. De là, nous attaquons la Quebrada de Jachal, une jolie petite montagne aux roches de couleurs très variées (d'après ce qu'on m'a dit, car en bon daltonien, j'ai un peu de mal à reconnaître toutes les couleurs : mais c'est, en effet, joli).




De là, nous enchaînons les grandes portions de ligne droite tout en faisant attention aux nombreux creux sur la route, tous pleins de terre et de sable provenant des débordements des dernières pluies.
Puis nous apercevons nos premiers cactus cierges qui vont devenir de plus en plus nombreux au fur et à mesure que l'on se rapproche de la Cuesta de Miranda, juste avant Chilecito.






Nous y passons la nuit dans une station-service.

Au lendemain toujours cap au nord avec des grandes lignes droites, parsemées de creux profonds, et des montagnes rocheuses spectaculaires tout autour, dont certaines enneigées en arrière-plan. Nous traversons des villages endormis par la chaleur et croisons de nombreux animaux, plus ou moins domestiques, très près de la route.






A midi, ou plutôt 14h, bonne pioche pour manger : nous sortons de la grande route pour trouver un peu d'ombre. On s'arrête dans un petit village El Eje. Sitôt à l'arrêt, une personne sort nous proposer de l'eau et des wc, puis elle nous demandera si on veut qu'elle nous lave du linge. Elle nous donne le code wifi de l'école qui est disponible sur la place du village. Aurore s'avance, elle tombe sur l'instit' du village et papote avec elle. On se sent bien dans ce village qui vit tranquillement dans la chaleur étouffante.



Puis nous poursuivons notre remontée vers notre destination du soir, Cafayete. C'est une ville réputée pour sa viticulture, une des plus hautes du monde, autour de 1800 m d'altitude, et pour sa culture de deux cépages, le torrentes (blanc) et le malbec (rouge).
Le paysage ne nous est pas inconnu, mais nous n'avons pas l'habitude voir des cactus pousser au milieu des vignes.










On s'y installe dans un camping tout simple, pas trop loin de la ville, ombragé, mais un peu bruyant (venant du camping d'à côté).

Nous y passerons 2 nuits entrecoupées d'une journée de repos consacrée aux études, à jouer avec un copain argentin du camping, Benjamin, et d'aller à la piscine du camping municipal voisin se rafraîchir pendant l'après-midi. Benjamin offrira à Aubin 2 de ses maillots de foot, et sa maman 1 à Aurore.



Le soir, nous visitons la ville et nous nous rendons à une fête du vin artisanal. On a un peu de mal avec le rythme argentin et arrivons 30 minutes avant l'heure prévue pour un spectacle qui débute avec 1h30 de retard. Nous écoutons des chants andins et regardons des danses traditionnelles. Dans l'attente nous mangeons des empanadas, des barbes à papa (barbapapas ?) pour les enfants et goûtons les vins artisanaux (nous ne sommes pas conquis par ces vins très liquoreux pour les blancs ou âpres pour les rouges).