Nous
continuons la route en direction du Nord, toujours au milieu des
forêts, des cours d'eau, des cascades et des glaciers qui nous
surplombent, traversant des villages qui fêtent Noël, zigzagant au
milieu des travaux d'amélioration de la route (nous avons déjà la
chance de passer lors des fêtes entre Noël et le Jour de l'An :
pas de travaux et surtout pas de camions dans tous les sens, ni de
coupures de la piste sur de longues heures), quand soudain une
apparition. Oui, c'est bien le soleil qui vient faire un tour dans
ces contrées humides.
Nous
arrivons à Chaïten, réservons de nouveaux billets pour cette
fois-ci prendre les ferrys qui permettent d'achever la Carretera
australe par le Nord.
Nous
sommes surpris de voir, au-dessus de la ville, fumer le volcan du
même nom. Celui-ci a explosé en 2008 et est depuis très surveillé.
Puis
nous allons bivouaquer au bord d'une plage (Playa Santa Barbara),
avec un petit air de tropique avant l'heure. Les enfants jouent de
longues heures sur la plage, la maman fait de la lessive à
l'ancienne dans la rivière adjacente, et nous buvons tous ensemble
l'apéro le soir, sous le regard de quelques lions de mer (les
tropiques mais pas trop!). Nous calons notre future randonnée du
lendemain, direction le volcan Chaïten.
Le
lendemain matin, mauvaise surprise au niveau météo : on n'y
voit pas grand chose. Nous retardons notre ballade mais y allons
quand même plein d'entrain. Le temps se lève petit-à-petit. La
ballade est somptueuse mais difficile, voire très raide (600 m de
dénivelé en 2 km), dans un paysage composé d'arbres morts suite à
l'éruption de 2008 (morts à cause de la chaleur dégagée par le
volcan). Et il fait chaud, très chaud, avec peu d'air.
Le
sommet est encore plus costaud, mais le résultat à l'arrivée est à
la hauteur de l'effort. Nous sommes très fiers des enfants qui sont
montés, eux, sans trop de soucis. Nous découvrons la caldeira du
volcan, le cône de 200 m qui s'est constitué en mai 2008, les lacs
aux couleurs pas trop tentantes, les fumerolles qui se dégagent de
là, avec en arrière-plan un glacier qui surplombe.
Avec
un peu de retard, tout le restant de l'équipe arrive au sommet
(chapeau à Denis qui a réussi à monter malgré une épaule
coincée, conséquence d'une descente un peu trop brutale du
camping-car de Guy et Malou).
Puis
nous attaquons la descente, un peu vertigineuse, et très dure pour
les genoux.
Nous
sommes épuisés quand nous arrivons au parking, aménagé avec
beaucoup de goût. Le sommet est entre les 2 arbres que l'on voit au
sommet de la montagne.
Nous
retournons au même bivouac que la veille. Et chacun reprend les
mêmes activités que la veille, juste avec les jambes un peu plus
lourdes et quelques coups de soleil. Soudain un bateau arrive et vient se glisser dans la petite
rivière. Nous espérons acheter du poisson à un pêcheur, manque de
chance, le bateau apporte… des moutons... Regardez le nom du
bateau !
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