mercredi 5 avril 2017

04 avril 2017 – En convoi à travers le Nord péruvien dévasté par les inondations

Comme convenu, les 4 camping-cars décollent à 5h du mat' en direction du Nord. Après une halte rapide avant Chimbote pour faire le plein (eau et essence), nous parvenons assez facilement à franchir le pont qui nous avait bloqué le vendredi précédent. En fait, c'était l'avant-pont qui posait souci et non le pont lui-même.



Nous continuons tranquillement jusqu'à Viura où le pont n'est plus là...
On nous fait passer dans les rues serrées d'un petit village jusqu'à un pont de fortune qui a été aménagé où l'on passe au compte-goutte (1 heure dans un sens, 1 heure dans l'autre).




Puis nous poursuivons sans aucun souci jusqu'à Trujillo (hormis un très long détour pour contourner un pont qui avait disparu) que nous passons facilement également.
Nous franchissons des villages aux rues pleines de boue et passons sur quelques fleuves gorgées d'eau boueuse.




Après Trujillo, la route se gâte, avec une partie de la Panaméricaine qui a été emportée par les eaux. Ce qui est le plus frappant, c'est qu'il n'y a plus une goutte d'eau dans le lit des rivières.
Puis le vent se levant dans le désert, nous nous retrouvons dans une quasi « tempête » de sable



Nous faisons finalement une halte dans un restaurant qui voit à sa grande surprise débarquer 17 clients (8 adultes et 9 enfants).




Puis nous reprenons notre remontée vers le nord. Arrivés à Chiclayo vers 16h, nous refaisons le plein, faisons des courses et hésitons à poursuivre.
Finalement, nous y allons.
Peu de kilomètres après, la route est bloquée par une file de camions. Comme on nous l'a conseillé, et comme nous l'avons déjà fait un peu plus tôt le matin, nous suivons le Touran de Benoît et Keral (les five motion), qui lui-même suit les voitures péruviennes, et nous remontons la longue file de camions sur le bas-côté de la route, à contre-sens... Cela dure des km et des km... La majorité des camionneurs ne disent rien ou nous saluent, mais certains sont très énervés et nous balancent des bouteilles d'eau. On apprendra plus tard que pour certains, cela fait 3 jours qu'ils sont bloqués.
Après une longue attente liée à une circulation alternée, c'est notre tour de passer. La nuit est en train de tomber. Nous avançons à petite vitesse sur des portions de Panaméricaine réduites à 1 voie en terre. Mais tout se gâte quand des camions arrivent en face et il faut se croiser sur une piste pas très large, instable, de nuit, avec de l'eau de part et d'autre de la piste...



Cela prend un temps infini... Au bout du compte, nous passons et nous arrivons péniblement jusqu'à un routier indiqué sur Ioverlander. Le parking est bondé mais nous arrivons à trouver une petite place où nous collons nos 4 camping-cars. Il est plus de 21h... la journée a été longue mais nous sommes contents d'être arrivés là. Une bonne bière nous réconforte et nous nous félicitons d'avoir roulé en convoi : cela permet de se rassurer, de discuter les uns avec les autres quand nous sommes à l'arrêt et d'échanger les enfants qui ont tourné dans les 4 camping-cars avec les copains pour diverses activités : jeux, playmobil, DVD,...

Le lendemain, on se réveille tôt pour partir à 6h, et là, surprise, le parking est quasi vide, tous les camions ont repris la route dans la nuit. Et c'est reparti... on commence par une longue traversée du désert... sous l'eau...




En se rapprochant de Piura, nous redescendons un peu et arrivent de nombreux cours d'eau, avec les soucis qui vont avec... effondrement d'une partie de la route, énorme gué à franchir avec au milieu un camion planté dans un trou et ayant arraché une roue.




L'arrivée sur Piura est chaotique. C'est une des villes qui a été le plus touché par les pluies (jusqu'à 3 jours avant).



La traversée de la ville est folklorique : les rues sont défoncées. Nous devons affronter de gros trous pleins de boue ! Cela devient du franchissement et nos véhicules ne sont pas idéaux...





Nous sommes vraiment soulagés quand nous sortons de la ville et que nous franchissons le grand pont à la sortie. Quelques km après, nous changeons de paysage : les cocotiers apparaissent, les rizières aussi et le vert l'emporte largement...


Nous ne sommes plus très loin de l'Equateur. Des locaux nous indiquent encore un souci avant le village suivant. En effet, il n'y a plus de pont et là, la solution proposée est de descendre dans le lit du fleuve, de passer à gué, puis de remonter de l'autre côté. Opération effectuée avec brio. On craignait pire.




Nous attaquons ensuite nos premières routes vallonnées depuis notre descente de Cuzco, dans un milieu tropical qui se dessine.
Puis c'est la frontière. Nous sommes soulagés... bon, une petite crevaison retarde les Cocabizz à quelques km de là...
La partie péruvienne se déroule assez vite, mais la partie équatorienne … Nous subissons l'incompétence, voire la malveillance d'une préposée de la migration... elle gère magistralement l'entrée de nos 4 camping-cars en … 3 heures !!!





Nous trouvons donc un bivouac juste après la frontière, sur le parking d'un hôtel, après une dernière montée de 100 m pas piquée des vers !!!
On « fête » notre arrivée en Equateur tous ensemble.

PS : merci aux photographes occasionnelles sur ce site (Céline, Kéral, Sylvie)

1 commentaire:

  1. Un petit coucou à Blanche! Ton voyage a l'air extraordinaire!tu me manques beaucoup! Gros gros bisous à bientôt Amélie

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