Comme
convenu, les 4 camping-cars décollent à 5h du mat' en direction du
Nord. Après une halte rapide avant Chimbote pour faire le plein (eau
et essence), nous parvenons assez facilement à franchir le pont qui
nous avait bloqué le vendredi précédent. En fait, c'était
l'avant-pont qui posait souci et non le pont lui-même.
Nous
continuons tranquillement jusqu'à Viura où le pont n'est plus là...
On
nous fait passer dans les rues serrées d'un petit village jusqu'à
un pont de fortune qui a été aménagé où l'on passe au
compte-goutte (1 heure dans un sens, 1 heure dans l'autre).
Puis
nous poursuivons sans aucun souci jusqu'à Trujillo (hormis un très
long détour pour contourner un pont qui avait disparu) que nous
passons facilement également.
Nous
franchissons des villages aux rues pleines de boue et passons sur
quelques fleuves gorgées d'eau boueuse.
Après
Trujillo, la route se gâte, avec une partie de la Panaméricaine qui
a été emportée par les eaux. Ce qui est le plus frappant, c'est
qu'il n'y a plus une goutte d'eau dans le lit des rivières.
Puis
le vent se levant dans le désert, nous nous retrouvons dans une
quasi « tempête » de sable
Nous
faisons finalement une halte dans un restaurant qui voit à sa grande
surprise débarquer 17 clients (8 adultes et 9 enfants).
Puis
nous reprenons notre remontée vers le nord. Arrivés à Chiclayo
vers 16h, nous refaisons le plein, faisons des courses et hésitons à
poursuivre.
Finalement,
nous y allons.
Peu
de kilomètres après, la route est bloquée par une file de camions.
Comme on nous l'a conseillé, et comme nous l'avons déjà fait un
peu plus tôt le matin, nous suivons le Touran de Benoît et Keral
(les five motion), qui lui-même suit les voitures péruviennes, et
nous remontons la longue file de camions sur le bas-côté de la
route, à contre-sens... Cela dure des km et des km... La majorité
des camionneurs ne disent rien ou nous saluent, mais certains sont
très énervés et nous balancent des bouteilles d'eau. On apprendra
plus tard que pour certains, cela fait 3 jours qu'ils sont bloqués.
Après
une longue attente liée à une circulation alternée, c'est notre
tour de passer. La nuit est en train de tomber. Nous avançons à
petite vitesse sur des portions de Panaméricaine réduites à 1 voie
en terre. Mais tout se gâte quand des camions arrivent en face et il
faut se croiser sur une piste pas très large, instable, de nuit,
avec de l'eau de part et d'autre de la piste...
Cela
prend un temps infini... Au bout du compte, nous passons et nous
arrivons péniblement jusqu'à un routier indiqué sur Ioverlander.
Le parking est bondé mais nous arrivons à trouver une petite place
où nous collons nos 4 camping-cars. Il est plus de 21h... la journée
a été longue mais nous sommes contents d'être arrivés là. Une
bonne bière nous réconforte et nous nous félicitons d'avoir roulé
en convoi : cela permet de se rassurer, de discuter les uns avec les
autres quand nous sommes à l'arrêt et d'échanger les enfants qui
ont tourné dans les 4 camping-cars avec les copains pour
diverses activités : jeux, playmobil, DVD,...
Le
lendemain, on se réveille tôt pour partir à 6h, et là, surprise,
le parking est quasi vide, tous les camions ont repris la route dans la
nuit. Et c'est reparti... on commence par une longue traversée du
désert... sous l'eau...
En
se rapprochant de Piura, nous redescendons un peu et arrivent de
nombreux cours d'eau, avec les soucis qui vont avec... effondrement
d'une partie de la route, énorme gué à franchir avec au milieu un
camion planté dans un trou et ayant arraché une roue.
L'arrivée
sur Piura est chaotique. C'est une des villes qui a été le plus
touché par les pluies (jusqu'à 3 jours avant).
La
traversée de la ville est folklorique : les rues sont
défoncées. Nous devons affronter de gros trous pleins de boue !
Cela devient du franchissement et nos véhicules ne sont pas
idéaux...
Nous
sommes vraiment soulagés quand nous sortons de la ville et que nous
franchissons le grand pont à la sortie. Quelques km après, nous
changeons de paysage : les cocotiers apparaissent, les rizières
aussi et le vert l'emporte largement...
Nous
ne sommes plus très loin de l'Equateur. Des locaux nous indiquent
encore un souci avant le village suivant. En effet, il n'y a plus de
pont et là, la solution proposée est de descendre dans le lit du
fleuve, de passer à gué, puis de remonter de l'autre côté.
Opération effectuée avec brio. On craignait pire.
Nous
attaquons ensuite nos premières routes vallonnées depuis notre
descente de Cuzco, dans un milieu tropical qui se dessine.
Puis
c'est la frontière. Nous sommes soulagés... bon, une petite
crevaison retarde les Cocabizz à quelques km de là...
La
partie péruvienne se déroule assez vite, mais la partie
équatorienne … Nous subissons l'incompétence, voire la
malveillance d'une préposée de la migration... elle gère
magistralement l'entrée de nos 4 camping-cars en … 3 heures !!!
Nous
trouvons donc un bivouac juste après la frontière, sur le parking
d'un hôtel, après une dernière montée de 100 m pas piquée des
vers !!!
On
« fête » notre arrivée en Equateur tous ensemble.
PS : merci aux photographes occasionnelles sur ce site (Céline, Kéral, Sylvie)
PS : merci aux photographes occasionnelles sur ce site (Céline, Kéral, Sylvie)
Un petit coucou à Blanche! Ton voyage a l'air extraordinaire!tu me manques beaucoup! Gros gros bisous à bientôt Amélie
RépondreSupprimer