mardi 4 avril 2017

01 avril 2017 – La remontée le long de la côte péruvienne

Après une dernière journée « balnéaire » à Paracas, nous reprenons la route avec les Cocabizz en direction du Nord.
La première partie est tranquille sur une bonne Panaméricaine. La route pourrait être belle, en bordure du Pacifique mais le paysage ne nous plaît pas : beaucoup de zones désertiques, souvent avec beaucoup de détritus, et au milieu du désert de très nombreuses exploitations d'élevage de poulets... de l'intensif !! et de nombreux villages, très délabrés et sales...



Nous faisons la route séparément avec un bivouac pour le soir identifié, mais en route, Aurore, en lisant un peu mieux le descriptif, s'aperçoit que nous ne pourrons pas y aller (c'est limité aux véhicules de 6 m de long!).
Heureusement, alors que nous les croyons derrière nous, nous les voyons au bord de la route, sur le parking d'une grande surface dont ils nous parlent depuis quelque temps (c'est là qu'on peut trouver des aliments sans gluten, ce qui est essentiel pour David qui est intolérant).

On finira la route ensemble et nous nous poserons pour la nuit au bord de la Place des Armes de san Bartolo, une petite ville balnéaire à 60 km au sud de Lima.


Nous demandons l'autorisation de stationner à la police municipale. Aucun problème, on s'installe... Et pendant que nous buvons l'apéro, le chef (!) vient nous voir en nous ordonnant de bouger !!! Il nous envoie de l'autre côté de la place, dans un endroit identique... Il ne faut pas donner de pouvoir à n'importe qui...

Après une nuit calme, nous reprenons la route en direction du nord. Rapidement, nous arrivons dans le dur, la banlieue de Lima. La conduite est dense et heurtée, au klaxon !
Nous passons finalement dans le centre même de Lima au milieu des hordes de taxis qui circulent n'importe comment. Les bouchons sont très denses et le respect du code de la route aléatoire. Aucune trace d'inondation n'est visible dans la ville.



Enfin, nous abordons la Panaméricaine Nord. Les zones désertiques en bord de Pacifique succèdent aux plaines fertiles. Cela ressemble à ce que nous avons plus au sud avec en plus, de fréquentes zones de cabanes, et de nombreuses entrées de zones à construire (selon le modèle américain, avec garde à l'entrée), mais sans aucune construction derrière.



Puis les zones désertiques deviennent encore plus désertiques.



Nous arrivons en fin d'après-midi à notre objectif, Huarmey. Et là, surprise pour nous, la ville est dans un état pitoyable. Elle a été durement touchée par les inondations, les rues sont encore pleines de boue et les gens font la queue pour recevoir de l'aide en nourriture et en vêtement. C'est notre premier contact réel avec les inondations qui ont durement touché le pays ces dernières semaines.
L'hôtel, sur le parking duquel nous allons passer la nuit, nous indique que cela fait 3 semaines qu'ils n'ont plus d'eau courante, ni d'électricité... Depuis peu, les groupes électrogènes compensent un peu et ils viennent juste de pouvoir acheter de l'eau !

On se dit que la suite risque d'être compliquée... Nous décidons donc de rouler désormais l'un derrière l'autre avec les Cocabizz.
Nous partons tôt le matin suivant et rapidement nous sommes bloqués sur la route derrière de longues files de camions. A chaque franchissement de cours d'eau, c'est la même chose, fort débit d'eau boueuse, circulation en alternance, pont endommagé voire détruit (pour l'un d'entre eux, détruit à moitié, ils compensent la partie détruite par des remblais sur lequel on roule directement, réduisant donc de moitié le lit du fleuve... Il vaut mieux qu'il ne repleuve pas trop fort.


Finalement, nous arrivons à Chimbote vers 10h. Chimbote est une ville dont nous avons beaucoup entendu parlé : le pont a été complètement détruit, puis reconstruit avant qu'il ne cède de nouveau, et qu'ils le reconstruisent une deuxième fois.
Mais, dès l'entrée de la ville, les files de camions ne sont pas bon signe. La police nous ordonne de nous parquer dans ces files de camions, au centre même de la ville, et nous indique que le pont a re-cédé une fois de plus la veille !!! Et personne ne sait quand il sera réouvert.
3 heures après, nous avons avancé de 50 m... et nous sommes toujours à plus de 15 km de ce pont.
Une habitante vient discuter avec nous et nous propose de nous garer devant chez elle dans un quartier sûr de Chimbote. Nous y allons et elle nous donne accès à son wifi (chose extrêmement importante ce jour-là pour Aurore, qui doit se mettre en contact avec Cécile, pour remplir en ligne ses vœux pour le « mouvement » qui définiront sa future affectation pour la rentrée 2017).

Une fois cette partie de plaisir réalisée, nous recevons un message d'une famille de français (les five motion tour), que nous pensions être devant nous... En fait, ils venaient d'arriver à Tortuguas, un village balnéaire situé 40 km plus au sud... Ni une, ni deux, nous faisons 3 courses, et faisons marche arrière pour les rejoindre en bord de mer, au calme, la situation étant toujours bloquée dans Chimbote.

Une autre famille de français, des biterrois, Jean-Pierre et Céline, nous rejoignent (eux redescendent après avoir essayé en vain 3 fois de passer vers le Nord) et nous nous retrouvons à 4 familles, et 16 personnes, pour prendre un apéro qui dure jusqu'à tard dans la nuit...





Après réflexion, nous passons toute la journée suivante dans ce village : école pour les enfants, réalisation de poissons d'avril, jeux en tout genre, bains dans le Pacifique...


En début d'après-midi, Gauthier et Céline, avec Abel et Ulysse, nous rejoignent : la colonie française grossit...
Nous préparons notre remontée ensemble pour affronter les difficultés qui nous attendent un peu plus au Nord...




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