Après
un lever à 5h30, encore dans la nuit, nous arrivons à la porte du
camping pour prendre la route de Cochabamba. Aurore a discuté avec
la propriétaire pour qu'elle nous ouvre la porte à cette heure-là.
On klaxonne et elle ne vient pas. Aurore saute la barrière, toque à sa maison et là, elle vient. Mais, manque de pot, une voiture s'est
garée juste entre la porte et la route... Impossible de passer. On
klaxonne, mais rien n'y fait jusqu'à ce qu'on s'aperçoive que
quelqu'un dormait dedans. En insistant, il bouge enfin son véhicule,
et nous partons avec une demi-heure de retard...
Le
début de la route se fait bien, sur des petites routes de montagnes
au milieu des forêts et des nombreux villages. Finalement, nous
avons choisi de faire l'option sud, la nationale 7, ou ancienne route
de Cochabamba à Santa Cruz. On nous a assuré qu'elle était bonne
hormis 68 km de travaux après Comorapa.
Nous
nous arrêtons pour prendre de l'essence pour compléter notre plein,
et là, cela se fait à la bolivienne. En 30 minutes, on réussit à
avoir 15 l. Bon, on les a au tarif bolivien, mais pour cela il faut
prendre l'essence dans un bidon, puis aller remplir le camping-car
que l'on doit garer à l'écart. Première difficulté, pour avoir
droit à acheter de l'essence, il faut montrer patte blanche :
donner son nom, son numéro de passeport ou de carte d'identité pour
les boliviens, la plaque d'immatriculation du véhicule... et pour
avoir le tarif bolivien en bidon, il est nécessaire de donner
quelque chose : ce sera le nom de la personne qui sert
l'essence.
Deuxième
difficulté, il faut un bidon pour transporter le diesel... le bidon
qu'on nous donne vient de servir à transporter de l'essence, on le
rince plein de fois au diesel pour ne pas avoir de soucis....
Troisième
difficulté, il nous faut un entonnoir pour remplir le camping-car.
Aurore va demander à la station-service, on lui indique plusieurs
fois, elle ne trouve pas... jusqu'à ce que l'on se rende compte
que les entonnoirs utilisés sont en fait des bouteilles de coca
découpées...
Au
bout de 30 minutes, mission effectuée, on peut repartir.
Nous
poursuivons sur une route asphaltée pleine de trous à une moyenne
phénoménale de 45 km/h (nous avons près de 400 km à faire pour
rejoindre Cochabamba). Nous traversons différents villages qui se
réveillent. Le paysage change et le milieu devient plus sec, les
cactus réapparaissent.
Arrivés
à Comorapa (après 150 km), la route change car elle est en travaux.
Les 15 premiers km se font bien sur toute la montée du col initial,
Aurore prend des photos. Puis cela se gâte dès que l'on redescend,
et les photos cessent ! Nous sommes aux alentours de 2800 m d'altitude.
Dans
chaque virage à gauche (la montagne est à droite), il y a de la
boue très grasse et de grosses quantités d'eau. Les pluies de la
veille ont copieusement dégradé la piste.
On
espère qu'à chaque nouveau virage, cela ira mieux, mais c'est
plutôt le contraire. Il y a quelques passages limites, mais
heureusement cela passe car nous sommes en descente. Il se met à
pleuvasser.
Puis
la route remonte, jusqu'à passer un col à près de 3100 m. La
montée se fait assez bien, la route étant plutôt sèche, hormis
une fois, où il faut s'y reprendre à 2 fois pour franchir.
Mais
de nouveau la descente est compliquée avec de grosses quantités de
boue. Nous sommes au niveau d'une forêt de brume et les arbres et le
paysage sont chargés d'eau et d'humidité. Les freins sont pleins de
boue.
Soudain
la route s'améliore, puis devient complètement lisse et goudronnée !!
Nous avons franchi les travaux. Mais il y a eu plus de 35 km de
vraiment pénibles et les 2 heures ont été vraiment longues...
Une
pause nous permet de voir l'état dans lequel se trouve le
camping-car qui a changé de couleur.
Nous
passons à Pojo en nous disant que le plus dur est derrière nous et
enchaînons dans un paysage un peu plus sec. Mais, alors que cette
route est indiquée comme asphaltée, nous nous retrouvons pour près
de 80 km sur de la piste. Cela avance tout doucement.
Le
paysage reverdit peu à peu et il y a des petites maisons disséminées
partout dans le paysage. Nous sommes toujours aux alentours de 3000 m
d'altitude.
Soudain,
après Epizana, 2 nouveautés :
- la route devient asphaltée (et bonne) et de suite il y a un péage (oui oui cette magnifique piste est payante ! bon 7 bolivianos, 1 euro c'est peu),
- et au détour d'un virage apparaît un parc éolien qui semble un peu incongru dans ce paysage de dénuement où il manque l'essentiel.
- la route devient asphaltée (et bonne) et de suite il y a un péage (oui oui cette magnifique piste est payante ! bon 7 bolivianos, 1 euro c'est peu),
- et au détour d'un virage apparaît un parc éolien qui semble un peu incongru dans ce paysage de dénuement où il manque l'essentiel.
Puis
la route monte encore et nous nous retrouvons à près de 3700 m
d'altitude.
De
là, nous redescendons vers Cochabamba (à 2 700 m d'altitude).
L'entrée
est ralentie par des fêtes dans des villages (nous sommes dimanche
et en période de Carnaval), par les bouchons aux portes de
Cochabamba et par des chauffeurs qui veulent absolument passer à 2
alors qu'il n'y a qu'une place.
Ouf après 12 heures de route nous voici à destination !
Depuis le temps qu'elle attendait ça : Aurore est super contente de retrouver sa copine Delphine (une ex volontaire de la DCC) installée à Cochabamba avec son fils Matteo depuis plusieurs années. Les enfants eux aussi sont contents de pouvoir passer du temps avec un nouveau copain. Après des retrouvailles rapides nous allons poser le camping-car et passer la nuit devant des amis de Delphine, Jérémy et Sandrine, dans une résidence sécurisée.
Depuis le temps qu'elle attendait ça : Aurore est super contente de retrouver sa copine Delphine (une ex volontaire de la DCC) installée à Cochabamba avec son fils Matteo depuis plusieurs années. Les enfants eux aussi sont contents de pouvoir passer du temps avec un nouveau copain. Après des retrouvailles rapides nous allons poser le camping-car et passer la nuit devant des amis de Delphine, Jérémy et Sandrine, dans une résidence sécurisée.
Bilan
de la semaine pour les enfants
Aubin
Les
+
-
Quand on était dans un camping à Las Cuevas où il y avait des jeux
et, en face, on pouvait aller voir 3 cascades et on pouvait se
baigner. On y est allé, c'était trop bien !
-
Quand on a fait beaucoup de route et aussi beaucoup de boue. Pendant
ce temps, on a joué longtemps avec Blanche et on a regardé un
dessin animé. C'était entre Samaipata et Cochabamba.
Le
-
-
Quand il y avait de gros bouchons dans Santa Cruz de la Sierra. On a
attendu longtemps et quand nous sommes arrivés au camping, il était
fermé. On a dû dormir en face, devant une maison.
Blanche
Les
+
-
Quand on est allé dans un château-fort inca. En fait, c'était une
grosse pierre avec des cavités et des symboles religieux.
-
Quand on a mangé dans un restaurant à Samaipata. J'ai mangé une
milanesa. C'était très bon !
Le
-
-
Dimanche, on a roulé dans la boue et ça bougeait dans tous les
sens. Ma caisse à jouets est tombée et, pour la retenir, j'ai
failli tomber aussi. Heureusement, Aubin m'a retenue.
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