Après
une matinée humide et donc studieuse pour les enfants, c'est l'heure
du départ pour les Cocabizz en direction du Pacifique.
Nous
passons nous une dernière journée à Cuzco. Nous descendons de
nouveau dans le centre et allons visiter le Musée du Chocolat. En
quelques explications, on nous explique le passage de la cabosse
jusqu'à la plaquette, puis nous goûtons des confitures au chocolat,
des boissons aromatisées au chocolat (pisco, thé,...), et
différentes variétés de chocolat (dont un au piment qui
dégage...).
Puis
nous continuons à déambuler dans Cuzco, rencontrons une autre
famille de français (qui elle fait le tour du monde en sac à dos),
et allons faire des achats au marché San Pedro.
De
retour dans le taxi, nous suivons les débuts du match
d'éliminatoires de la prochaine Coupe du Monde de foot Venezuela –
Pérou, et en arrivant au camping-car, nous avons des nouvelles de
Guy et Malou qui sont eux à Montevideo, pour Uruguay – Brésil.
Nous
partons tôt le lendemain matin pour une longue journée de route,
cap à l'ouest, pour aller le plus loin possible en direction du
Pacifique.
La
route est relativement bonne, mais malgré tout les moyennes ne sont
pas fameuses (environ 50 km/h), en raison des nombreux villages à
traverser, de la quantité de virages à aborder et des 3 cols à
franchir (4 500 m, puis 4 557 m – notre record pour l'instant, et
enfin 4 200 m d'altitude). Entre-temps, nous serons redescendus à 1
800 m d'altitude et aurons suivi le cours d'une rivière de 1 800 m
jusqu'à près de 3 000 m, rivière elle-même en furie.
Nous
serons passés de plus de 30°C sous le soleil jusqu'à 4°C avec de
la neige fondue sur la route et sur les monts environnants, en
passant par un énorme orage de grêle...
Nous
avons également vu d'énormes troupeaux de lamas et d'alpagas.
Après
nos 2 premiers cols de la journée, nous avions prévu de nous poser
sur un bivouac sauvage dans la descente, mais le coin ne m'a pas plu.
Nous avons continué et nous nous sommes retrouvés coincés à la
tombée de la nuit dans la montée du 3ème col. Pour couronner le
tout, un brouillard à couper au couteau est tombé et la route est
devenue affreuse, avec des éboulements et beaucoup de terre et de
cailloux. Pendant 20 km, ce fut compliqué, avec Aurore qui, la tête
passée par la portière, m'indiquait la limite (ou ce qu'il en
restait) droite de la route.
Notre
objectif était le parking d'un restaurant situé un peu plus haut...
A
19h30, l'objectif était atteint dans le brouillard, et nous avions
même pas coupé le moteur que nous voyions arriver en courant Marley
et Zahyan... eux aussi passaient la nuit à cet endroit. Tout le
monde s'est retrouvé dans notre camping-car à boire un coup mérité
pour les parents et à jouer pour les enfants (y'avait pas de temps à
perdre...).
Le
lendemain matin, changement de décor, avec le soleil, le coin
devenait franchement agréable.
Puis
nous avons repris la route en direction du dernier col. Nous sommes
passés au milieu d'une réserve naturelle consacrée à la
préservation des vigognes.
Puis
nous attaquons la grande descente qui nous guide jusqu'à Nazca (de 4
200 m à 600 m d'altitude...). Nous roulons derrière les Cocabizz et
enchaînons les virages, tout en changeant complètement de paysage
depuis les plateaux andins jusqu'aux premières dunes de sable que
l'on aperçoit au loin.
Une
fois arrivés à Nazca, David et Sylvie vont faire le plein de gaz
dans une station-service et, là, nous tombons sur une autre famille
de français (www.letourdesbouilles.com).
Eux viennent d'Equateur et font cap au Sud. Nous échangeons nos bons
coins et reprenons chacun notre route.
Nous
attaquons les grandes lignes droites de la zone désertique qui
s'étend tout au long du continent entre les Andes et la côte
Pacifique.
Nous
nous arrêtons un peu plus loin au pied d'un mirador. Du haut, nous
pouvons observer quelques représentations des fameuses lignes de
Nazca : les mains, l'arbre et le lézard.
Nous
prenons ensuite en stop, un jeune français Clément, que nous
déposons ensuite à Ica, cette ville particulière posée au milieu
des grandes dunes de sable.
De
là, nous filons vers Paracas au bord de l'Océan Pacifique. Nous
nous installons sur un parking face à l'océan, à l'abri dans une
baie, au milieu des kite-surfs et des oiseaux marins. Quel changement
de paysage ! Il y a 2 jours, nous étions encore à Cuzco...
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