Ayant trouvé l'option du train
depuis Cuzco beaucoup trop chère (plus de 150 € par personne, rien
que pour le train!), nous nous sommes concoctés une petite
« expédition » pour monter à l'assaut du Machu Picchu,
qu'Aurore connaît pour y être allée déjà 2 fois, mais dont les
enfants rêvent en regardant les épisodes des Cités d'Or.
On laisse donc le camping-car
en gardiennage à Ollantaytambo et nous partons chacun avec un
sac-à-dos (2 petits pour les enfants, 1 moyen pour la maman, et 1
gros pour le papa : où est l'égalité?) et nos affaires pour 2
jours (avec plusieurs tenues car c'est la période des pluies et nous
prenons de quoi faire les sandwichs pour les 2 déjeuners).
On a réservé un petit combi
qui nous récupère à 10h sur la Place des Armes d'Ollantaytambo.
De là, nous partons à 16 dans
un fourgon trafic pour plus de 4 heures de route en direction
d'Hidroelectrica. D'abord la route est asphaltée, mais tourne dans
tous les sens. Nous montons, à fond, jusqu'à un col à plus de 4
200 m d'altitude (Ollantaytambo est à 2 800 m), puis nous plongeons,
dans le brouillard, et au milieu d'une multitude de gués (dans
quasiment chaque virage de la montagne), sur le versant amazonien des
Andes. Nous descendons jusqu'à Santa Maria, à 1 300 m d'altitude,
au bout de 2 heures 30 de route éprouvantes. Plusieurs personnes
dans le minibus ne sont pas bien, dont Aurore et Aubin qui sont
pourtant devant.
Mais nous ne sommes pas au bout
de nos peines, nous venons de passer la « bonne » partie
de la route. Nous attaquons alors 35 km de piste pleine de trous, de
virages, de cailloux, … Il nous faudra encore plus d'1h30, sur une
piste à flanc de coteaux, avec d'impressionnants à-pics, et aucune
barrière de sécurité. Mais une nuée de combis et de taxis roulent
à tombeaux ouverts sur cette piste à grands coups de klaxons. Vu
l'état pourri de la route, nous ne regrettons absolument pas le
choix de laisser notre camping-car au repos.
Vers 14h, le combi nous pose à
Hidroelectrica sur un parking à 1 600 m d'altitude. De là, il nous
reste une dernière étape, mais pas la moindre, pour rejoindre Aguas
Calientes, notre objectif du jour. Nous avons 10 km de marche à
faire le long de la voie ferrée. Il s'agit d'un long faux-plat
montant dans un paysage somptueux, le long de la voie ferrée, seul
moyen de transport qui va à Aguas Calientes. Les enfants marchent
bien. Mais nous n'avons pas trop de chance avec la météo car il
pleut une bonne partie de la marche, pas trop mais bien ce qu'il faut
pour se mouiller. Nous retrouvons par hasard un français avec qui
nous étions dans le Pantanal.
Il nous faut cependant plus de
3 h pour rejoindre notre hôtel qui se trouve à l'autre bout du
village d'Aguas Calientes. Nous achetons nos billets d'entrée pour
le Machu Picchu, ainsi que les billets de bus pour monter au site,
puis nous mangeons un bout dans un restaurant histoire de se
réchauffer. Sur la télé du restaurant, les images des intempéries
exceptionnelles qui touchent le Pérou tournent en boucle. Ici, pas
de problème. Nous nous couchons tôt en réglant le réveil sur 4h30
pour être d'attaque et prendre le premier bus qui monte à 5h30.
Au réveil, 2 mauvaises
nouvelles nous attendent. La première est qu'il pleut, et la
seconde, beaucoup plus désagréable, est que Blanche est malade.
Elle vomit tout son repas de la veille et se vide complètement. Nous
attendons donc un peu...
A 7h, nous y allons quand même,
le temps n'est toujours pas fameux et Blanche pas du tout en forme.
Nous prenons le bus qui nous monte très rapidement de 1 800 à 2 400
m d'altitude. Et au fur et à mesure que nous montons, la purée de
pois s'épaissit.
Arrivés en haut, notre
première halte est... pour les WC. L'état de Blanche ne s'arrange
pas. Malgré une entrée à 50 €, les WC sont payants... Et aucune
carte de fournie.
Nous attendons un peu sous un
abri de fortune, mais le temps ne s'arrangeant pas, nous y allons
quand même.
Le début est pénible, entre
le mauvais temps et Blanche qui ne peut pas avancer et a très mal au
ventre.
Nous nous rendons à l'évidence
que Blanche ne peut poursuivre. Aurore reste avec elle et se
rapproche des toilettes de l'entrée. Sa visite du Machu Picchu aura
tourné court. Devant son état qui ne s'améliore pas, Aurore
l'amènera même au centre de secours... pour une consultation
payante (près de 50 €, tarif étranger 3 fois plus élevé que le
tarif péruvien, et encore, heureusement qu'elle y est allée avant
10h, car le tarif augmente à cette heure-là!!!) et une injection
dans les fesses pour stopper les vomissements.
Pendant ce temps, avec Aubin,
nous faisons le tour du Machu Picchu, montons et remontons des
marches... Heureusement, le temps s'améliore, et petit-à-petit, le
site se découvre totalement à nous.
Nous en profitons bien quand
même. L'ambiance est sympa avec la brume qui apparaît et
disparaît...
Nous retrouvons Aurore et
Blanche, redescendons en bus avec un climat un peu plus agréable.
Puis nous attaquons les 10 km
pour rejoindre Hidroelectrica où nous attend notre combi pour un
départ sans faute à 15 h.
C'est compliqué avec Blanche
qui n'est pas en état : elle marche ¼, je la porte ¼ et
Aurore la moitié du trajet (PS : je porte le gros sac à dos
familial). Mais finalement, le retour se fait relativement bien (le
faux-plat est descendant dans ce sens).
Le retour en minibus est
pénible pour Aurore et les enfants : Blanche est couchée sur
les genoux d'Aurore et dort, Aubin et Aurore eux ont le mal de la
route...
Tout le monde est bien content
de retrouver le camping-car qui nous attendait à Ollantaytambo.
ha ha que de souvenirs qui reviennent !!
RépondreSupprimerNous avions choisi la même option... le combi qui manque de tomber dans le ravin à chaque virage, la marche avec les sacs à dos le long de la voie ferrée (avec le bon petit stress quand on passe dans les tunnels et qu'il n'y a QUE la place des rails..), la nuit à AguaCalientes avec reveil avant l'aube... Que du bonheur ! Sauf que nous étions jeunes, fous, et fauchés, et que du coup, en plus, on a fait la montée à pied jusqu'au site !! Un sacré souvenir mais un cadeau fabuleux à l'arrivée: être les premiers à fouler ces vestiges et avoir une vue à couper le souffle sur l'ensemble du site, vierge de tout touriste en K-way rose....
Vraiment désolée pour vous que les conditions n'aient pas été idéales.. Pauvre Blanche, elle se rappellera de sa visite mais pas pour les bonnes raisons.. Quel dommage, vous allez être obligés d'y retourner dans qq années !
Merci encore pour ces nouvelles.
Plein de bises printanières !
Hélène