lundi 19 décembre 2016

18 décembre – En direction du Chili, via le Paso Roballos

Après une petite tentative pour prendre la mythique Ruta 40 en direction du Nord, nous avons dû abandonner - balancés en tous sens que nous étions - et sommes bien sagement revenus nous terrer contre le mur des sanitaires de notre camping de Tres Lagos !
Denis et Marie-Thé (avec les 2 auto-stoppeuses françaises de la veille), et Guy et Malou (avec les 2 auto-stoppeurs italiens de la veille), eux, ont pu prendre la route.

La journée de vendredi se passera donc dans un vent affreux mais bien à l'abri dans notre cocon !!! Elle sera studieuse pour les enfants et tranquille pour les parents.
Aubin et Blanche en profitent également pour jouer aux petites voitures en imitant le ripio qu'ils subissent eux aussi (peut-être même plus que nous, car cela bouge plus dans la cellule) avec du carton ondulé.



En fin de journée, nous sortons tout de même faire un petit tour dans ce village perdu au milieu de nulle part. Les enfants passent un long moment au parc de jeux puis nous faisons un crochet à l'épicerie du coin fermée jusqu'à …. 19 h00 !! Chacun son rythme !


Samedi matin, dès 7h30, profitant d'une petite accalmie, nous nous attaquons de pied ferme à cette fameuse RN40 vers le Nord. Jusque là empruntée presque essentiellement par les touristes, l'Etat argentin essaie de la désenclaver en la reliant le plus possible à des villages ou villes... Son itinéraire est donc modifié et souvent rallongé : notre GPS ne sait plus à quel saint se vouer !!
Quand à l'état de la chaussée... Après 40 bons kilomètres asphaltés, comme de bien entendu, nous retrouvons le ripio pendant plus de 70 km. Le ripio est difficile, il y a du vent, mais heureusement il ne pleut pas !


Puis la route s'améliore jusqu'à Bajo Caracoles (via Gobernador Gregores où nous avons refait les pleins et où les enfants ont vu le Père Noël), même si c'est sur des routes que ne connaît pas le GPS.




A partir de là, nous obliquons vers le Chili sur la Route Provinciale 41 (ou 103, on ne sait toujours pas!) et là cela devient affreux nous roulons entre entre 15 et 18 km/h, avec 2 pointes à 26 !!! Pour faire 50km.... on vous laisse faire le calcul ! Heureusement que le pompiste de Bajo Caracoles nous avait dit « Si, si, la Carretera esta buena »...
On voit une seule voiture en tout et pour tout mais le paysage devient somptueux. Nous nous posons pour passer la nuit au bord d'une petite rivière, le long de la route, sans être trop inquiets d'être dérangés par le bruit de la circulation.
Nous sommes survolés par un condor. Et, en remplissant le seau à la rivière, je pêche miraculeusement une petite truite d'une quinzaine de cm...






Le lendemain, nous repartons pleins d'entrain : le poste frontière est annoncé à 16 km à vol d'oiseau, mais 30 km en réel...
Il nous faudra 2 heures, sur une piste toujours aussi affreuse, mais dans des décors de plus en plus somptueux. Rapidement, le vent se lève, et nous voyons au loin de gros nuages de poussières. Au bout du compte, c'était bien de la poussière mais surtout de l'eau... Nous passons en effet au bord d'un lac dont l'eau est soulevée par la force du vent. Le camping-car fait des embardées dans tous les sens.







Arrivés au poste frontière argentin, c'est la tempête. Le vent souffle à près de 100 km/h. Les douaniers ont peur pour leur toit. Le camping-car tangue dangereusement. Une moto de brésiliens se couche. Ils viennent prendre un café à l'abri dans notre camping-car avant d'être invités par les douaniers à déguster le cordero (agneau grillé). Il faudra se mettre à 6 pour relever la moto, grâce à l'abri protecteur d'un 4x4.
Nous décidons de nous poser un peu à l'abri de quelques peupliers (abri tout relatif, le camping-car bougeant toujours dans tous les sens) et d'attendre une éventuelle accalmie.
L'endroit est malgré tout plein de charme, un joli poste frontière bien arrangé, au milieu de nulle part, au pied de montagnes magnifiques. Les douaniers (argentins, plus un militaire chilien d'un poste situé à 5 km de là) sont sympathiques et nous discutons un moment à l'abri dans leur poste de douane, alors que nous sommes allés leur apporter des décorations de Noël réalisées dans l'après-midi. Ils les installent sur leur sapin personnel.
Apparaît un gaucho sur son cheval, avec une selle en peau de mouton, qui vient de parcourir 5 km dans le vent pour téléphoner au poste frontière.
Les enfants observent une maman poule et ses 5 poussins qu'elle conserve bien à l'abri du vent sous ses ailes.




Sur le coup des 19h, on se décide à y aller, le vent ayant légèrement diminué. La route se fait bien et est toujours aussi belle. 11 km après, nous arrivons au poste chilien. Le passage se fait tranquillement, le douanier visitant notre camping-car avec de grands yeux surpris.
On part après que j'ai pris une photo pour eux de toute l'équipe du poste frontière : c'était le dernier jour de leur chef qui partait à la retraite et ils voulaient immortaliser le moment.



Nous poursuivons notre route côté chilien dans les mêmes conditions (paysages somptueux mais route affreuse, qui devient en plus étroite). Heureusement, nous ne croisons personne jusqu'à notre bivouac au bord d'un rivière en face du camping de Casa Piedra.




Bilan de la semaine pour les enfants

Aubin

Les +
- quand on a dormi dans un très joli bivouac où on a pu jouer aux voitures près de la rivière, devant des vaches et sous un condor
- quand Papa a fait des crêpes au sucre et à la confiture le jour où il y avait beaucoup de vent et on ne pouvait pas rouler

Le -
- quand on a fait de la piste mauvaise avec du vent. C'était avant la frontière où on a vu une poule et ses 5 poussins


Blanche

Les +
- quand on a vu un gros morceau de glace qui se détachait du glacier (Perito Moreno). Cela faisait beaucoup de bruit !
- quand nous avons dormi près d'une rivière. On a joué aux voitures dehors

Le -
- Une nuit, on dormait tranquillement jusqu'à ce que des gens stupides viennent taper sur notre camping-car. Ça m'a fait peur !

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